LA MARCHE VERS LA GLOIRE.
INTRO :
Il y a quelque temps, les fans d’ Elvis Presley ont célébré le 30ème anniversaire de sa mort.
Elvis est né en 1935, sa carrière de chanteur de Rock a commencé en 1954. Seulement deux ans après, il sortait son premier disque d’or !
Elvis a eu une carrière exceptionnelle, certains disent qu’il a enflammé la jeunesse américaine.
Après avoir vendu 700 millions de disques, chanté dans des centaines de concerts, joué dans plus de 35 films, il mourra à Indianapolis en Août 77.
Il y a des milliers de fans qui vont régulièrement à Memphis , la ville où il a grandi, pour lui rendre hommage.
Elvis a connu la gloire des hommes, la gloire que ce monde peut donner, mais aujourd’hui Elvis et sa gloire ont disparu. Où est- il aujourd’hui ?
Un sage de l’Antiquité nous rappelle très justement que « tout est vanité et poursuite du vent ». ( Ecclésiaste)
Combien de personnes dans ce monde ont ce désir, cette soif de gloire ? Même en tant que chrétiens, nous pouvons être attirés par la gloire que donne le monde.
C’est une tentation contre laquelle chaque enfant de Dieu doit lutter.
L’écriture nous donne l’assurance qu’un jour nous revêtirons un corps de gloire, que nous serons transformés en un clin d’œil et que nous serons des créatures glorifiées.( 1 Corinthiens 15)
Mais cette gloire n’est pas de ce monde. Nous la revêtirons quand nous rentrerons dans notre patrie céleste.
Mais je crois que nous devons en tant qu’église locale refléter cette gloire de Dieu, nous pourrions dire aussi que nous devons marcher vers cette gloire.
Je vous invite à lire PHILLIPIENS 3, 15 à 4, 1.
Nous avons ici trois conditions qui nous sont données pour refléter cette gloire en tant qu’église locale.
1) L’unité.
2) L’imitation.
3) La vigilance.
Première condition l’unité.
L’apôtre ne s’adresse pas à des enfants, ni à des ados, mais à des « hommes faits » à des chrétiens mûrs, à des adultes spirituels, il s’adresse à ceux qu’il appelle parfois :
«Les parfaits »
Il s’adresse à des personnes qui normalement ne sont plus emportées à tout vent de doctrine.
Des frères et sœurs qui ne suivent pas chaque nouvelle « mode spirituelle ».
Des chrétiens qui ne fondent pas leur foi dans des expériences spirituelles, mais qui la fondent sur la parole de Dieu.
Il nous invite à marcher ensemble même s’il y a des points de désaccord entre nous.
La division ne reflète pas la gloire de Dieu.
Nous pouvons affirmer que dans l’écriture il y a des points essentiels, fondamentaux, où nous ne pouvons pas avoir des positions différentes.
Par exemple :
Nous croyons en un Dieu créateur.
Nous croyons en la trinité.
Nous croyons que nous sommes sauvés par grâce au moyen de la foi.
Nous croyons que nous sommes purifiés par le sang du Christ, et nous croyons en sa mort et sa résurrection.
Nous croyons au retour en gloire de Jésus.
Mais il y a des points secondaires, et c’est bien dommage que dans nos églises évangéliques nous nous divisions non pas pour des doctrines essentielles, mais pour des points secondaires.
Même si ces points secondaires sont aussi importants, ils ne devraient pas nous diviser.
Ce n’est jamais à la gloire de Dieu lorsqu’une église se divise.
Il me semble que la division c’est plutôt le but de l’adversaire. Le Diable.
Que voulez-vous, nous aimons avoir raison, imposer notre avis qui est forcément le meilleur, notre manière de concevoir la vie d’église, notre manière d’interpréter la parole !
Certains ont parfois du mal à comprendre qu’on ne pense pas comme eux.
Mais la diversité ne fait-elle pas partie de l’unique création ?
Être un chrétien mûr, c’est aussi aimer des frères et des sœurs qui sont différents de moi, qui pensent différemment sur certains points.
Je vous rappelle chers frères et sœurs, que c’est l’amour qui doit nous unir, qui doit régir nos relations.
Aimer, c’est parfois laisser son avis de côté parce qu’on a compris que l’unité est plus importante que d’avoir raison sur un point secondaire…
L’unité dans l’église demande une soumission mutuelle. Elle demande d’abandonner la soif de pouvoir qui peut nous habiter.
Elle nous demande aussi de ne pas rechercher certains moments de gloire qui sont tellement vains.
Apprenons comme l’apôtre à dire « au point où nous en sommes, marchons ensemble» (3, 16)
La deuxième condition : L’imitation.
« Soyez mes imitateurs ». L’apôtre est lui-même un imitateur de Jésus.
Mais posons-nous la question « dans quels domaines de nos vies pouvons-nous demander à nos frères et sœurs d’être nos imitateurs ? »
Peut-être, en tout cas je l’espère et j’en suis même assez convaincu, peut-être que nous sommes des modèles pour les autres sans le savoir.
Nous sommes peut-être à notre insu une source d’encouragement pour les autres.
Nous sommes peut-être comme l’était Jésus, ou l’apôtre Paul ou Pierre dans le livre des Actes, un modèle d’humilité, de foi, de persévérance.
Le modèle suprême évidemment c’est Jésus. D’où l’importance d’étudier les évangiles.
Mais si Jésus est le modèle par excellence, nous avons besoin de modèles vivants, de personnes qui nous influencent dans le bon sens, qui nous donnent envie d’aller plus loin dans notre marche avec Jésus.
Pour combien de personnes Hudson Taylor, missionnaire en Chine, a t-il été un modèle de foi et de persévérance ?
Nos jeunes dans les églises ont besoin de modèles, ils ont besoin de voir des adultes épanouis dans leur foi, engagés, solides, avec un amour vrai pour le Seigneur et son église.
Des adultes qui leur donnent envie de marcher avec Jésus. Ils ont besoin de voir des adultes se comporter comme des adultes, comme des personnes mûres.
Ils ont besoin de voir dans nos vies d’église se refléter la gloire de Dieu.
Nous pourrions organiser un sondage et demander à tous nos jeunes ce qu’ils pensent de nous. Est-ce qu’ils ont envie de devenir comme nous plus tard ? De nous imiter ?
Est-ce qu’ils attendent l’occasion de pouvoir partir en courant de notre église et d’aller chercher la gloire du monde comme Elvis Presley ?
Soyons frères et sœurs des imitateurs de l’apôtre comme il nous le demande.
Demandons à notre Seigneur qu’il nous apprenne à abandonner les choses vaines de ce monde et que nous puissions nous revêtir d’œuvres bonnes.
Que notre vie puisse refléter celle de Jésus et que sa gloire puisse briller dans nos vies.
Pour cela, demandons à Dieu de nous revêtir du manteau de l’humilité.
La troisième condition : La vigilance.
J’ai déjà abordé plusieurs fois le sujet des faux docteurs, mais je crois que c’est vraiment important de rester vigilant.
L’apôtre Paul dit ici «Je vous en ai souvent parlé et j’en parle maintenant encore en pleurant» (V 18)
Par rapport à ces faux docteurs, je voudrais relever deux points :
1. ls sont ici appelés « Ennemis de la croix »
Expression peu courante, qui montre bien quelles sont les intentions de ces personnes qui est de détruire les églises, en enseignant des fausses doctrines, en essayant de détourner les fidèles du droit chemin.
En enseignant apparemment que la gloire, on peut l’avoir maintenant, qu’il n’y a pas besoin de marcher dans la sanctification et donc que l’on peut éviter les souffrances liées à cette dernière.
Ne croyez pas que ce genre d’enseignement n’existe plus aujourd’hui.
Deux exemples : certains disent que nous sommes de nouvelles créatures et donc que les choses anciennes étant passées nous n’avons plus à nous en occuper.
Donc, faisons une croix sur le passé et marchons en nouveauté de vie.
En fait, si certaines personnes défendent cette position, c’est par peur d’ouvrir la porte du passé et de régler certains problèmes.
Ne pas vouloir guérir de son passé, alors que nous en avons la possibilité en Christ, c’est refuser de grandir.
Et la Bible est claire à ce sujet, tout enfant de Dieu doit devenir adulte.
Enseigner des doctrines qui nous empêchent de grandir, ce n’est pas biblique.
Et des chrétiens qui restent au stade de l’enfance n’honorent pas leur Dieu.
Comment peut –il être glorifié si ses enfants refusent de devenir adultes ?
2. Ce sont des êtres charnels attirés par les choses de la terre, des gens qui aiment satisfaire les plaisirs de la chair. Des plaisirs immédiats, mais éphémères.
Des personnes qui restent esclaves du dieu de ce siècle. Esclave de Mammon.
Mais nous, frères et sœurs, nous sommes spirituels , notre patrie n’est pas de ce monde, nous n’appartenons plus au dieu de ce siècle.
Nous sommes réconciliés avec le Dieu de gloire, et nous voulons fixer notre regard sur la nouvelle Jérusalem.
Le texte dit qu’ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte : Quel aveuglement spirituel, nous ne voulons être atteints par une telle cécité !
L’apôtre dit clairement, avec larmes, que leur fin sera la perdition, la séparation éternelle d’avec Dieu.
Veillons afin que l’ennemi ne dévore personne. Ne laissons pas entrer le loup dans la bergerie.
En conclusion je dirai simplement.
Nous serons un jour revêtu de la gloire céleste, bien que nous resterons des créatures.
Mais étant assurés de cela, efforçons-nous d’avoir une vie communautaire qui reflète la gloire de Dieu et qui donne envie aux gens du dehors de connaître ce Seigneur qui a transformé nos vies.
Jean-Pierre