Église de la Vôge

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3 fruits de l’Esprit.fruits-esprit

Lecture : Phil 4, 4-9.

INTRO : Est-ce que vous avez écouté les informations ce matin sur France info ?

Figurez- vous que le célèbre journaliste Luc a été envoyé spécialement à Jérusalem suite à l’arrestation de deux personnes se prénommant Pierre et Jean et se prétendant « apôtres du Christ ressuscité »

Apparemment ils témoignaient de leur foi dans un certain Jésus, en proclamant qu’il est le sauveur du monde.

 Ils se font arrêter et ont été emmenés devant les responsables religieux juifs.

Après les avoir entendus, ils ont décidé sur le conseil de l’un d’entre eux de les relâcher.

Mais avant cela ils les ont fait battre à coup de bâton pour qu’ils apprennent à se taire.

Le journaliste de France – info, Luc, qui rapporte cet événement a décrit l’attitude étonnante de ces « drôles d’oiseaux. »

« Ces hommes se sont retirés joyeux d’avoir été trouvés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus » « Pas nets, les gars »

Si cela vous intéresse, vous pouvez retrouver ces informations sur le site Internet bien connu de  WWW. Livredesactes 5. 40. Vous pourrez vous amuser à cliquer sur ce site il y a des choses intéressantes.

Malgré ma présentation originale de cette histoire,  je vous rappelle que c’est une histoire vraie.

Je suis parfois étonné de l’attitude ou des paroles, de la part de frères ou de sœurs qui ont souffert à cause de leur foi ou qui sont passés par des épreuves difficiles.

Tout comme j’ai souvent été étonné à la lecture de ce passage.

Leur attitude, leurs paroles sont souvent un encouragement.

Mais je dois dire que souvent cela m’interpelle sur ma foi, sur ma relation avec mon sauveur, sur ma propre attitude dans l’épreuve.

Cela m’oblige à réfléchir sur la place que je laisse à Jésus dans ma vie.

Est –il vraiment celui qui règne en moi ? Qui influence mes décisions, mon comportement en toute circonstance ?

Y aurait- il dans mon cœur d’autres dieux que Jésus qui lui feraient concurrence et qui m’influenceraient ?

Je me pose une question : J-Pierre, le Seigneur trouve-t-il en toi un cœur ouvert et tendre ou bien un cœur fermé et dur ?

Je vous invite à lire ce que l’apôtre Paul nous dit depuis sa prison de Rome sur l’attitude du chrétien dans les difficultés :

Nous lirons dans Phillipiens au chapitre 4 les versets 4-9.

Malgré les difficultés de la vie chrétienne, l’adversité, les épreuves, la persécution, les tentations,  nous sommes appelés à porter des fruits qui manifestent notre foi en J-C.

Dans les situations difficiles, notre attitude devrait refléter plus particulièrement trois fruits de l’Esprit (dans galates il est parlé du fruit de l’esprit)

1) La joie

2) La douceur

3) La paix

Trois fruits qui trouvent leurs sources dans une communion profonde et entretenue avec notre Seigneur.

Le premier fruit : LA JOIE.

«réjouissez-vous toujours dans le Seigneur »

Le psaume 16 nous dit « J’ai constamment l’éternel sou mes yeux ; Quand il est à ma droite, je ne chancelle pas. Aussi mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse »

Au psaume 63 il est dit « Mon âme sera rassasiée comme de mets gras et succulents  et avec des cris de joie ma bouche te célébrera »

L’A-T affirme que l’on peut se réjouir d’une joie personnelle et spontanée.

Nous pouvons nous réjouir en Dieu à cause de son salut de son pardon de sa bonté de sa communion de son retour.

La joie est une qualité et pas seulement une émotion.

La bible nous montre que nous pouvons nous réjouir des commandements de Dieu.

Le psaume 119,111 nous dit « Tes préceptes sont pour toujours mon héritage. Car ils sont la joie de mon cœur »

Jean Baptiste le dernier prophète de l’A-T lui qui vivait dans le désert, qui avait une vie d’ascétisme, qui est resté célibataire, qui sera décapité, a dit en voyant Jésus :

« Celui à qui appartient l’épouse c’est l’époux, mais l’ami de l’époux qui se tient là et qui l’entend éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie qui est la mienne est parfaite. » ( Jn 3, 29.)

Notre plus grande joie en que chrétien c’est de savoir que nous sommes sauvés par grâce

Quand les disciples sont rentrés de mission, ils étaient réjouis, car les démons leur étaient soumis, mais Jésus leur a dit de se réjouir que leurs noms soient écrits dans le ciel.

C’est une certitude que l’on ne peut pas nous enlever et qui nous procure la joie.

La joie fait partie des fruits de l’Esprit. C’est donc dans une communion intime et quotidienne avec Dieu que ce fruit peut se développer.

Si je n’ai pas la joie de mon salut, il y a forcément une raison.

C’est qu’il y a peut-être une perturbation dans ma relation avec Dieu ou dans mes relations avec mes frères et sœurs.

C’était apparemment le cas d’Evodie et Syntiche. (4,2)

Ou il y a peut-être une idole que je sers et qui m’asservit, une idole dont je suis devenu esclave. Une idole qui est peut-être exigeante. Qui me « prend la tête. »

Jésus a dit « Nul ne peut servir deux maîtres à la fois. Car où il haïra l’un et aimera l’autre où il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon

Ev De Math 6,24

Posons- nous la question : Comment avoir la joie qui vient du St Esprit dans mon cœur si je m’attache plus à une idole qu’à mon sauveur, lui qui a donné sa vie pour moi, à cause de son grand amour ?

Si le Seigneur vous a interpellé au travers de ces paroles rappelez- vous que notre Dieu est un Dieu de grâce, de miséricorde, et qu’il pardonne toujours au pécheur repentant.  Parce qu’il nous aime, et connaît la faiblesse de notre chair.

Demandons dans nos prières à notre Dieu de nous montrer ce qui nous empêche d’avoir une joie parfaite lorsque nous sommes éprouvés.

Jésus a dit à ses disciples juste avant son arrestation, après la parabole du cep.

« Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ».

Puissions-nous avoir cette joie que Jésus donne, cette joie qu’il nous donne même dans l’épreuve, cette joie que nous ne pouvons pas produire de nous même parce qu'elle est un fruit de l’Esprit-Saint.

Le deuxième fruit : LA DOUCEUR.

La douceur est aussi un fruit de l’Esprit (Gal 5, 22)

On peut la définir comme : une bonté paisible et pleine de maîtrise de soi.

En grec le terme exprime : la patience, l’humilité et la bonté.

La douceur est un aspect du caractère de Dieu.

Lorsque Jésus entre dans Jérusalem Matthieu fait référence au prophète Zacharie où il est dit :

« Voici, ton roi vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne » Za 9, 9.

Dans l‘ A-T, l’Éternel n’a pas parlé à son prophète Élie dans la tempête, ni le tremblement de terre, ni dans le feu, mais dans un murmure doux et léger. » (1 rois 19, 11 et suivants)

Écoutez ce que le Seigneur vous dit aujourd’hui au travers de l’apôtre Paul lorsqu’il s’adresse aux Colossiens ( 3, 12 )

« Ainsi donc comme des élus de Dieu, saints et biens aimés, revêtez- vous de sentiments de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez- vous les uns les autres.».

Nous savons tous que nous pouvons faire beaucoup de mal avec nos paroles, les psychologues vous diront que l’on peut tuer quelqu’un avec une parole blessante.

Mais Jésus l’a dit bien avant eux.

Certaines paroles peuvent montrer le mépris, la méchanceté, la haine, que l’on peut avoir pour son prochain, et on peut faire beaucoup de dégâts dans la vie du frère de la sœur pour qui Christ est mort.

Je suis convaincu que Paul avait bien compris cela et que c’est pour cette raison qu’il demande que la douceur des Philippiens soit connue de tous.

Au contraire, nous pouvons faire beaucoup de bien avec une parole douce, pleine d’amour, nous pouvons donner la vie, redonner courage, consoler, montrer notre affection.

Que les paroles douces qui donnent la vie puissent être abondantes dans nos bouches, que nous n’ayons pas à rougir au jour du jugement pour de mauvaises paroles.

N’oublions pas que nous serons jugés avec la même mesure que nous aurons utilisée pour juger les autres.

C’est un domaine où nous avons aussi besoin de la grâce de Dieu, parce que la douceur requiert de l’humilité,  une aptitude à s’abaisser.

Le livre des proverbes nous dit :

Pr 15, 1 : « Une réponse douce calme la fureur, mais une parole dure excite la colère.

Pr 15, 4 « La langue douce est un arbre de Vie, mais la langue perverse brise l’âme. »

Le troisième fruit : C’EST LA PAIX ;

Dans l’A-T le mot paix traduit le mot Hébreu   Shalom, qui signifie beaucoup plus que le sentiment de paix que l’on peut ressentir intérieurement.

Souhaiter la Shalom à quelqu’un c’est demander pour lui : la prospérité, le bien –être, la santé

Shalom peut désigner un bien-être spirituel, une sécurité physique, un bien-être matériel.

La bible nous dit qu’en nous convertissant, nous avons fait la paix. Que Jésus lui-même est devenu notre paix.

Dans notre texte la paix promise vient après les demandes les supplications. (V6/7)

Chose étonnante,  il n’est pas fait mention de réponses divines après avoir prié. Mais d’une paix qui surpasse toute intelligence. D’une paix qui va agir dans notre être intérieur.

Ce qui est déconcertant dans ce texte c’est de voir cette exhortation à prier,  à supplier sans avoir de certitude, de réponse, une délivrance.

Jésus dans une de ces paraboles nous assure que le père entend le cri de ses enfants et qu’il intervient en leur faveur.

Mais ici rien de cela, mais l’assurance de recevoir la paix qui vient de Dieu.

Quelqu’un a parlé de cette paix comme «  d’une puissance venue de Dieu pour sauver et pour  garder les choses dans leur intégrité. »

Cette paix est nettement supérieure à ce que l’homme peut concevoir.

Jésus a dit à ses disciples en parlant de la paix qui leur donner. « Je ne vous donne pas comme le monde donne que votre cœur ne se trouble point. »

Cette paix va nous donner de ne pas perdre le but qui est Jésus. Lui notre Sauveur, mais aussi notre modèle.

Il est Le modèle de paix, modèle de paix dans les situations les plus difficiles.

Remarquer que cette paix parfaite de Jésus ne l’a pas empêché d’être triste jusqu’à la mort.

Je veux aussi vous rappeler que si cette paix est l’œuvre du St Esprit dans notre cœur, elle a un prix : Le sang de Jésus.

CONCLUSION

La joie,  la douceur,  la paix,  est-ce que ces fruits nous caractérisent ?

Est-ce que nous laissons le St Esprit travailler en nous pour que nous puissions porter les fruits de l’esprit et ainsi glorifier notre Père céleste ?

Notre Seigneur, qui nous a lavés de nos péchés et fait de nous ses enfants, a le désir de nous faire porter du fruit, alors restons lui attachés pour que sa vie coule en nous.

AMEN

Jean-Pierre